Ex nihilo Neil

20 avril 2012

Tribute to... A Goofy Movie

L'autre jour on parlait de nos Disney préférés, et dans ce domaine je dois dire que je sors des sentiers battus puisque je cite rarement Le Livre de la jungle, Les 101 Dalmatiens ou Robin des Bois (bon, Aladdin met généralement tout le monde d'accord*). J'ai plutôt tendance à me rabattre vers Les Aventures de Bernard et Bianca, que j'adore, et vers les délires plus récents du studio, produits dans les années quatre-vingt-dix juste avant l'invasion de la 3D : Kuzco l'empereur mégalo (quel titre débile !) et, donc, Dingo et Max (A Goofy Movie en VO).

Dingo et Max est sorti durant l'été 1995, j'avais donc quinze ans quand je fis partie des cinq personnes qui s'étaient déplacées au Plaza de Marmande (47) pour visionner ce film qu'un gérant audacieux avait programmé pour la semaine. J'étais en pleine phase Disney, mais aussi en début de crise d'adolescence, et si ce film parle d'une chose c'est bien des difficiles relations entre un fils et son père, même et surtout quand ce dernier déploie des efforts considérables. En reprenant la trame ultraclassique du père célibataire surprotecteur qui veut resserrer les liens avec sa progéniture en l'emmenant pêcher, le réalisateur Kevin Lima** réussissait une petite merveille de drôlerie et de sensibilité, en confiant au personnage de Dingo un rôle délicat et inattendu***. 

On voit souvent au cinéma des acteurs comiques exceller dans les rôles plus sérieux, c'est un peu ce que l'on ressent dans ce film. Surtout, on s'attache très vite au duo Dingo/Max, on projette facilement leurs difficultés de compréhension à sa propre expérience, et quelques scènes sentent quasiment le vécu, ce qui est quand même le comble pour un dessin animé !

Bref, pour ça et pour d'autres raisons plus personnelles, Dingo et Max est un de mes Disney préférés, un de ceux que j'ai vus et revus et, surtout, que je peux revoir aujourd'hui en l'appréciant comme au premier jour. Il n'est pas sûr que ça marcherait aussi bien avec tous.

* Au passage, la ressortie du Roi Lion en 3D est probablement pour quelque chose dans mon regain d'intérêt pour les œuvres de tonton Walt... mais non, Le Roi Lion n'est certainement pas dans mon top 5. En dehors de la chanson d'ouverture (et encore, l'intro), le film ne vaut pas tripette.

** Lima continua de travailler pour Disney avec des résultats plus ou moins heureux (Tarzan, Les 102 Dalmatiens et le plutôt sympathique Il était une fois..., sorti en 2007). 

*** Le film était officiellement une version longue de la série animée La Bande à Dingo (Goof Troop). Il est en tous points supérieur même aux meilleurs épisodes de cette sitcom très moyenne. On notera un bel effort de design des personnages, qui retrouvent leur beau côté monochrome des grandes années cartoons. Et les voix magnifiques de Gérard Rinaldi (ex-Charlot mais vrai bon doubleur) en Dingo et Alain Dorval (la voix de Stallone) en Pat Hibulaire plus salopard que jamais.

2 commentaires:

Staphylocoque doré a dit…

Et la chanson !?

Neil a dit…

J'ai pas réussi à me décider entre les trois chansons du film. A la fois je les aime toutes, à la fois j'ai l'impression que toutes seules elles font un peu couillonnes...