Ex nihilo Neil

11 septembre 2013

Tribute to... Jonathan Stroud

Pendant les vacances j'ai lu L'Amulette de Samarcande, premier tome de la trilogie dite "de Bartiméus", par Jonathan Stroud. L’œuvre a déjà eu pas mal de succès ("plus de 1,5 million d'exemplaires de la trilogie dans le monde", nous dit la couverture... pas mal pour un truc dont je n'avais jamais entendu parler avant qu'une amie me l'offre), je ne vais donc pas en faire la pub, mais je vais sans doute lire assez vite les deux suivants.

On pourrait comparer facilement L'Amulette de Samarcande avec la plus célèbre série "jeune adulte" de ces dernières années, Harry Potter, avec beaucoup plus de style.
Dans un monde uchronique où la magie occupe une grande place*, le jeune Nathaniel est mis en apprentissage chez un vieux sorcier acariâtre qui n'entretient aucun intérêt pour son élève. Suite à une terrible humiliation perpétrée sur lui par un notable, Nathaniel invoque un démon, Bartiméus, afin de se venger.


L'histoire est très sympa dans son fond (qui pose plein de bases pour la suite), mais aussi dans sa forme, puisque les chapitres alternent les points de vue de Nathaniel et de Bartiméus.

L'un est traité à la troisième personne, l'autre à la première (avec plein de notes de bas de page). Et surtout aucun des deux personnages n'est un ange : Nathaniel est un gamin imbu de lui-même, pétri d'orgueil et de ressentiment, forgé par la société élitiste qui l'a élevé. Bartiméus est un démon (mais il préfère "djinn") très ancien, assez cynique et n'ayant de cesse de se débarrasser de son maître auquel il est lié par un sortilège désagréable (et quand je dis "se débarrasser", je ne parle pas juste de briser ses chaînes).

Malgré leurs défauts et leurs obsessions, les deux se révèlent très sympathiques et on les suit avec plaisir évoluer dans ce monde plutôt malsain, où les non-sorciers sont considérés comme des citoyens de seconde zone, et les démons comme des esclaves sans aucune voix au chapitre. Un livre à bouquiner sans complexe.

* Qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler vaguement l'univers de Jonathan Strange and Mr. Norrell, de Suzanna Clarke (que je vous conseille aussi).

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