Ex nihilo Neil

30 avril 2014

Chroniques du monde secret : le Tyran de la Machine



Il s'agit bien sûr, vous l'aurez compris, du MT en mode Cauchemar. En mode Normal, il est déjà balèze, mais beaucoup moins.

28 avril 2014

Les communes aux noms burlesques

Naguère* j'étais en la jolie (quoique petite) cité de Bourgougnague, en mon Lot-et-Garonne natal, et j'ai pu remarquer cet étrange carré sous le panneau nominatif de la commune.
Oui, il existe un groupement réunissant les villes françaises aux noms rigolos, comme Arnac-la-Poste, Clochemerle ou Saint-Pompon. Plus amusant, cinq de ces communes sont en Lot-et-Garonne (sur trente-huit, c'est quand même pas mal !) : Bourgougnague donc, mais aussi Cocumont, Grateloup, Moncrabeau et Monteton. 

Je pense toutefois qu'il leur en manque plein, mon département étant riche en toponymes à la con : Tombebœuf (je n'ai jamais su si une vache y était tombée ou si elle y était morte), Baleyssagues (et chez moi, on prononce le "y"), Blanquefort-sur-Briolance, Bon-Encontre, Boudy-de-Beauregard, Bouglon, Bourran, Cancon (où José Bové avat organisé une conférence contre-Cancún), Cazideroque, Clermont-Dessous, Cuq (hu, hu, hu !), Galapian, Jusix, Lacapelle-Biron, Lafox, Loubès-Bernac, Monbahus, Montastruc, Montignac-Toupinerie (quand j'étais gosse, je pensais que c'était une blague), Nomdieu, Pompogne (impossible à prononcer sans accent), Puysserampion (où j'ai fait mon cours préparatoire), Saint-Urcisse, Saint-Vincent-de-Lamontjoie (Saint-Denis, que trépasse si je faiblis !), Saint-Vite (y a des gens qui appellent leur gamin "Vite" ?), Seyches (surtout drôle quand il pleut), Sos, Taillebourg (on dirait un nom de ville des Terres du Milieu), Villebramar (ça sonne crade, je sais pas pourquoi), Xaintrailles...

* "Naguère", qui veut dire "il y a peu", je vous le rappelle, on se trompe souvent.

25 avril 2014

Top 5 des auteurs Disney


Comme beaucoup, j'ai énormément lu de BD Disney dans ma jeunesse, et comme beaucoup j'ai vite remarqué qu'il y avait plusieurs auteurs différents, contrairement à ce que l'invariable et contractuelle signature "Walt Disney" semblait impliquer.

Aujourd'hui les choses ont changé et les auteurs sont dûment indiqués en bas de la première page de chaque BD, mais à l'époque on ne pouvait se fier qu'à sa connaissance des styles de chacun pour les différencier. Ainsi par exemple est née la légende du "Good Artist", ce dessinateur dont on reconnaissaient immédiatement le style et dont les histoires nous faisaient particulièrement palpiter, Carl Barks. Mais il n'y avait pas que Barks qui s'identifiait au premier coup d'œil et produisait de bonnes histoires.

Je vous propose donc aujourd'hui un petit top 5 de mes dessinateurs Disney préférés (j'en aime plein d'autres, mais ceux-là sont mes chouchous). Hors Barks, donc, puisqu'il met tout le monde d'accord. 

5. Miquel Pujol 
Un des grands oubliés des lecteurs, Pujol a surtout été publié dans Super Picsou Géant (à l'origine un hors-série un peu "fourre-tout" de Picsou Magazine, qui comprenait aussi bien des histoires américaines qu'italiennes, ou même d'origines plus obscures). Pujol avait un style à mi-chemin entre l'école américaine et italienne (ce qui semble logique pour un Catalan) et il a notamment conçu plusieurs courses-poursuites incroyables prenant place dans des décors somptueux (l'Espagne de Picasso, les Alpes suisses, Hollywood). Par la suite, il a aussi dessiné les aventures de James Ding 007 (parodie de vous voyez qui avec Dingo) et de Génius pour Le Journal de Mickey. Je suis moins fan de cette partie de son œuvre, mais parmi les auteurs que j'aimerais voir réédité, Miquel Pujol tient nettement une place de choix.

4. Giorgio Cavazzano
 
Dans le monde des BD Disney, il y a deux écoles : l'américaine et l'italienne, aux styles très différents. Parmi les nuances de pure forme, les Italiens dessinent des planches en trois strips, et sont publiés en France dans le célèbre Mickey Parade. D'immenses artistes comme Romano Scarpa, Guido Martina... ont développé un univers parallèle à celui de Barks. Vous aurez remarqué que dans Mickey Parade, le méchant principal est Flairsou, Picsou a souvent plusieurs coffres, il doit repousser les assauts d'une prétendante transie nommée Brigitte, Donald devient Fantomiald la nuit, Popop est beaucoup plus présent, Mickeyville n'est pas loin (les artistes italiens dessinent autant les souris que les canards)... et le style est ultra dynamique et coloré. 
Mélangeant des centaines de références cinématographiques et littéraires (dont une parodie des Aventuriers de l'arche perdue avec Fantomiald, Daisy et Flairsou dans les rôle d'Indy, Marion et Belloq, ou encore une version stupéfiante de l'Enfer de Dante...), ces BD se lisent avec un plaisir intact encore aujourd'hui. Et parmi ces artistes, mon préféré est sans problème Cavazzano, dont le style souple et élégant sert parfaitement les histoires.



3. Cal Howard / Hector Adolfo de Urtiága
Ces deux noms ne vous disent rien ? Sachez que derrière se trouvent le scénariste et le dessinateur d'une des séries les plus hilarantes jamais parue dans Super Picsou Géant (qui méritait l'achat rien que pour ça) : L'Histoire selon Dingo. On est bien loin du style Disney de l'époque. Les intrigues sont délirantes, la mise en case explosive (avec des planches travaillées sur la hauteur que Gotlib lui-même jalouserait) et on apprend même des trucs. Enfin, faut pas tout ressortir en cours, mais pas mal de détails mentionnés dans les histoires étaient vrais. Et si je sais aujourd'hui que Pasteur a fait la Sorbonne et l'École normale, que la Joconde est peinte sur du bois et que le père de Strauss ne voulait pas que son fils devienne musicien, c'est à cette série que je le dois.  
2. Keno Don Rosa
 
J'idolâtrais Don Rosa dans ma jeunesse. Rosa, c'était l'artiste de tous les hommages à Barks : auteur de la Jeunesse de Picsou (qui restera toujours une de mes BD cultes), dans laquelle il répertorie et décortique chaque références que Barks a pu faire des jeunes années de son personnage, et les intègre à la grande Histoire, Rosa est à la fois un fan hardcore et l'anti-Barks absolu par son style. Très précis, son trait presque dénué de mouvement s'attarde sur des milliers de détails d'arrière-plan qui rendent ses planches fascinantes à parcourir. Ajoutez un talent indéniable de raconteur d'histoire et vous obtenez un auteur immanquable (les seuls défauts de ses BD sont dans les couleurs déplorables choisis par les tâcherons des éditeurs). Malheureusement, il a pris sa retraite, laissant en plan plusieurs pistes qu'il avait lancées (nous ne saurons sans doute jamais ce que sont devenues Hortense McPicsou et Della Duck).

1. Floyd Gottfredson
 
Je n'ai jamais été un fan des histoires de Mickey. En BD, la souris fétiche de Disney n'avait aucune cohérence : dans les années 1960 il vivait des aventures de science-fiction, dans les 80s c'était un détective... mais comme tout était publié en même temps on ne comprenait jamais le personnage. Mais il y a un auteur qui m'a toujours enthousiasmé, surtout quand ses histoires étaient publiées sous forme de feuilleton dans Le Journal des Mickey. Gottfredson adaptait les dessins animés Disney, et s'est vite lancé dans les grandes histoires. Il a également créé le commissaire Finot, Iga Biva et le Fantôme Noir. Je garde un souvenir ému de Mickey chasseur de baleine, ou éditeur... Des aventures plus grandes que natures, avec des personnages un peu oubliés aujourd'hui (Horace, Clarabelle...) et un style dynamique et très efficace. 

Sans vouloir faire de la pub, Barks, Rosa et Gottfredson sont actuellement réédités dans des albums luxueux (et fort chers) par Glénat. Si j'ai pu attiser votre curiosité, allez donc y jeter un coup d'œil.



23 avril 2014

Tabourets pour crapaud


- Hey, je connais ça... c'est le champignon dans Super Mario... euh... comment il s'appelle déjà ?
- Ah, désolé, mais je pense que tu confonds. Ça c'est un 1-up... enfin, une vie dans Super Mario
- Oui, c'est ce que je dis, dans Super Mario, même que tu peux le jouer dans certaines versions.
- Non, non, ça c'est juste une option, un bonus que tu gagnes en tapant des...
- Mais siiiii ! Comment il s'appelle ! C'est pas possible que tu saches pas ça, pas toi !
- NON. Écoute, je vois très bien de qui tu parles, c'est un personnage de Super Mario, c'est un bonhomme en forme de champignon, mais ce n'est pas ça ! Ça, c'est juste une vie !
- Oui, c'est lui, un petit personnage tout choupi. Et il s'appelle...
- TOAD ! Il s'appelle TOAD ! Mais ce n'est pas lui ! Toad est un des sujets de la princesse Peach, c'est le trou du cul qui n'arrête pas de t'expliquer que ta princesse est dans un autre château, on peut le jouer dans Super Mario Bros 2 et dans la version Wii débile, là, où on fait que se gêner, et dans plein d'autres jeux, c'est un personnage ultra connu, très mignon, je l'aime beaucoup, mais ce n'est pas lui ! Ça, c'est une PUTAIN DE VIE !!!
- Toad, c'est ça ! C'est Toad ! Oh, il est trop mignon. Je me souvenais pas qu'il était vert.
- Aaaaaarrrrghhh !!!

Voilà voilà...
Sinon, un bon point pour celui qui comprendra le titre de la note. Et n'oubliez pas de venir voir Lysistrata, un musical rock au Vingtième Théâtre, le 6 mai.

16 avril 2014

Game Over


En 28 épisodes, Crossed a réussi à créer un univers propre tout en faisant passer aux néophytes un sacré paquet d'informations sur le cinéma. Karim Debbache, chapeau bas, et à bientôt j'espère. Crossed, c'était un condensé de ce que toute émission devrait être : divertissant et instructif, parfaitement en phase avec son époque.

Ah, et sinon je sais que j'ai pas mal merdouillé ces derniers temps au niveau de la régularité sur le blog (sans même parler de Julien a vu... s'il y en a parmi vous qui suivait ce truc). Ça va peut-être durer encore un peu, mon emploi du temps étant un peu bousculé en ce moment (mais en bien, hein). Mais je vous promets une note vendredi.

09 avril 2014

La quête (fort prenante) du bâton de vérité

Bon, y a pas que ça, mais c'est vrai qu'en ce moment le jeu South Park : le Bâton de vérité me prend un peu de temps. Il faut dire que c'est un petit peu de la balle : un pur RPG à l'ancienne, avec combats au tour par tour, mais entièrement remis au goût du jour... ouais, je suis pas clair, je sais. 

Mais en fait, comme l'a écrit Omar Boulon dans sa critique du dernier Canard PC, parler du jeu est inutile puisque ce qui fait parfaitement sens alors que vous êtes en train de jouer (en plus d'être très drôle) vous fera passer pour un parfait psychopathe si vous le racontez dans la vraie vie (déjà vous pouvez jouer guerrier, mage, voleur ou juif...). 

Je vous conseille donc juste d'y jouer, surtout si vous êtes fan de la série, comme moi. C'est un pur régal.

Mais j'ai un peu honte...

01 avril 2014

Mardi, jour du poisson

Aujourd'hui c'est le 1er avril, jour traditionnel du poisson. Je ne savais pas trop quoi vous proposer, alors je vous propose un petit top 5 de mes poissons de film préférés. J'en ai sûrement oublié, mais ce sont des films que je vous conseille si vous aimez les nanars (voire les bons films dans certains cas).

5. Sharktopus
Improbable croisement entre un poulpe et un requin blanc, Sharktopus se voulait une sorte de nanar assumé ultime. Le film marque une collaboration dont les fans de nanars n'osaient même pas rêver : celle du légendaire producteur de séries Z Roger Corman (Le Jour où la Terre s'arrêta, L'Attaque des crabes géants...) et des cataclysmique studios The Asylum (Megashark vs. Giant Octopus, Transmorphers...). Le résultat n'est pas aussi exceptionnel qu'on pourrait le croire, mais il vaut carrément le coup d'œil, ne serait-ce que pour le design génial de cette bestiole.

4. Bruce (Les Dents de la mer)
À tout seigneur tout honneur, le meilleur film de requin restera toujours le chef-d'œuvre de Spielberg. Trente ans après sa sortie, Jaws reste une référence absolue, souvent imitée, jamais égalée, de l'époque où on comparait sans honte Spielberg à Hitchcock. Référençant Moby Dick, jouant sur la caméra subjective et le hors champ, s'appuyant sur un casting en or, le seul défaut du film est d'inaugurer une série calamiteuse (les opus 3 et 4 notamment sont des nanars désopilants).

3. Les piranhas (Piranha 3D)
Si les réalisateurs français ont tendance à s'affadir quand ils passent aux États-Unis, ce n'est pas le cas d'Alexandre Aja, qui a compris comment manipuler les gros studios. Je n'ai pas vu son remake de La colline a des yeux, mais son Piranha 3D est une putain de réussite. Gore à souhait (à ne pas mettre devant tous les yeux), ultra référencé, plein de guest stars et assumant pleinement son principe (plein de bimbos et de bellâtres se font bouffer par des saloperies aux dents aiguisées), le film est un vrai chef-d'œuvre de genre. À voir entre amis décomplexés.

2. Le requin à deux têtes (2-Headed Shark Attack)
Tout simplement le meilleur nanar de requin que j'aie jamais vu. Bizarrement traduit Sharks en VF (que dire ?), ce délire sorti des studios The Asylum (encore ? eh oui, encore) accumule les scènes totalement débiles, les personnages creux et absurdes, les situations les plus aberrantes et les caméos les plus inutiles (Carmen Electra, clairement venue pour une journée de tournage au soleil, Charlie O'Connell, qui n'est là que pour rappeler son frère de Jerry qui était à l'affiche de Piranha 3D...). À voir entre potes aussi, mais encore plus décomplexés, et avec de la bière.

1. Dory (Le Monde de Nemo)
Oui, parce qu'il n'y a pas que les films de genre où on trouve des poissons. Mais pour le coup, Dory joue sur du velours puisqu'il y a assez peu de poissons ayant un vrai personnage et pas limités à jouer les grosses machines à tuer. J'aime beaucoup Finding Nemo, c'est un film magnifique (sur tous les plans), mais le meilleur personnage du film est indiscutablement ce poisson chirurgien amnésique. Quand on la découvre, on trouve son gimmick drôle mais on ne peut s'empêcher de se dire que ça va vite devenir fatiguant. Et non ! Pixar réussit à tenir le personnage pendant tout le film sans jamais lasser, et rien que pour ça, le personnage mérite sa première place.