Ex nihilo Neil

24 septembre 2014

Nickel chrome

Ça vous fait rire ? Oui ? Non ? Bah, peu importe, toujours est-il que jusqu'à hier matin, ça faisait rire mon client, et plus trop depuis, du coup j'ai dû refaire une planche en urgence hier soir, et donc j'ai pas eu trop le temps de bosser sur autre chose. 

Je croule sous le taf en ce moment, mais ça devrait se calmer (brutalement, même) la semaine prochaine, donc je ne désespère pas de relancer convenablement ce blog plus tard.

En attendant vous pouvez aller lire un peu le Blog d'une gentille de Nepsie, dont les derniers posts font écho à plusieurs thèmes qui me sont chers (le salaire à vie notamment).

Ah, et si vous ne savez pas quoi faire sur Paris ce soir, on redonne notre concert, et cette fois l'entrée est gratuite (la sortie, par contre...).


17 septembre 2014

Fête de la science, encore...

Comme tous les ans, je travaille sur le flyer de la fête de la Science en Aquitaine. Une belle planche couleur à laquelle je mets la dernière main, ce qui explique mon manque de temps en ce moment (en attendant mes prochaines excuses). Et au verso de la planche, comme tous les ans, un petit bonus, que je vous montre ici.

15 septembre 2014

Chroniques du monde secret : balade à Tokyo


Ce week-end, pour diverses raisons, je me suis pas mal baladé dans les rues du quartier de Kaidan, à Tokyo. Ici, vous pouvez me voir sur les toits de l'établissement de bain public de la ville, actuellement tenu par un clan de démons oni moyennement sympathiques mais au moins non belliqueux.

Et me voici sur un toit d'immeuble, face au love hotel du quartier. Pour l'instant on ne peut pas y entrer mais on nous promet de belles réjouissances pour plus tard dans ce palais des plaisirs (peut-être le futur raid ? Ou le nouvel antre ? Ou juste une mission de ouf !).
Tout ça pour dire que le nouveau pack de missions, The Last Pagan, vient de sortir. Et que tous ceux qui trouvaient que les missions de Tokyo se limitaient à du bashing de monstres sans âme vont devoir revoir sérieusement leur copie, parce que pour l'instant j'en ai fait quatre et elles sont toutes é-nor-mes. Innovantes, bien ficelées, parfois même émouvantes, parfois très dures... bon, j'y reviendrai, mais Tokyo est véritablement en train d'exploiter son monstrueux potentiel, et c'est cool. 

On en oublierait presque que Funcom, développeur du jeu, annonce une chute de revenus de 600 000 dollars sur le deuxième trimestre 2014 par rapport au premier. Snif. Envoyez des sous.

12 septembre 2014

Soirée diapo (4) : la ville

Vous allez me dire : "Mais où logiez-vous bon sang ?"
Eh bien nous logions à Naples, ville célèbre pour ses voleurs à la tire, sa maffia omniprésente et sa crasse insolente. 

En tout cas, c'est ce qu'on m'avait toujours dit sur Naples. Mes principales références venaient du Corniaud (Gérard Oury, avec Bourvil et Louis de Funès, 1965), j'avais donc hâte de découvrir à quel point la cité avait pu évoluer en passant au XXIe siècle. 


Eh ben figurez-vous que pas du tout. Chaque cliché que l'on m'avait raconté s'est vérifié. 

Naples est une ville stupéfiante. Vous savez comme on dit souvent "terre de contrastes", pour vanter un lieu sans cohérence. Ben voilà : Naples, c'est une vraie ville de contrastes. La misère la plus sordide avoisine la beauté la plus gracieuse. La ville est sans cesse en mouvement, pleine de voitures qui font du tête à cul toute la sainte journée, ça grouille de partout...


Il y a du linge suspendu aux fenêtres, et c'est joli. Ou pas. Les rues sont étroites, encaissées, étouffantes.


Tenez, détail amusant : vous voyez cette arcade qui n'est bizarrement pas du tout dans le style de sa voisine de droite ? C'est tout simplement parce qu'elle faisait partie du cirque romain de Naples. Plutôt que de le démonter pour construire leurs bicoques avec les pierres, les Napolitains ont carrément absorbé le bâtiment dans leurs rues.


Oui, bon, ça m'a fait marrer.


Entre autres défauts communs avec les Provençaux, les Napolitains sont férus de santons. Apparemment toutes les célébrités ont leur statuette, et chaque événement est célébré le soir même par une petite sculpture référencée.


Ici, Luciano Pavarotti, la seule célébrité qu'on ait réussi à reconnaître.


Enfin... presque. Il paraît que ce santon a été confectionné pour la naissance de la petite engeance de Satan fille Sarkozy. Mais qu'attendre d'un peuple qui élit Berlusconi ?

Naples a été contrôlée par bien des peuples au cours de son histoire, notamment les Français et les Espagnols (qui, selon la célèbre tactique dite "de Léodagan", ont semé des fortins sur tous les rochers de la côte avoisinante). Ces derniers ont bâti tout un quartier afin de loger leurs soldats, et c'est pourquoi cette zone est appelée "quartier espagnol". Un coin très typique, apparemment. Dixit le guide : "Là-bas c'est joli, mais bon... c'est pas dangereux, hein, mais... avec vos têtes de touristes et vos sacs en bandoulière, on va pas trop y aller quand même."

Ça rassure. Heureusement on n'est resté que trois jours dans cette ville épuisante, avant de partir vers le vrai but de ce voyage...

10 septembre 2014

Descente


Ce week-end, on a découvert Descent, un jeu qui pourrait assez facilement se définir comme un Hero Quest 2.0.
Et comme vous le savez, je suis un grand fan de Hero Quest (j'ai joué toutes les campagnes quand j'étais ado, avec les joueurs que j'avais sous la main - dont ma grand-mère qui tenait bien le rang en elfe).

Descent, c'est donc une sorte de jeu de rôles avec un plateau modulable à base de tuiles, d'objectifs à remplir et de monstres qui reviennent sans arrêt. Et pour tout dire, c'est dur. C'est super dur. Les ennemis sont balèzes, innombrables et pour peu que le MJ ait envie de vous faire caguer, il va y arriver assez facilement. Mais ça vaut vraiment le coup de tester, il y a un côté roleplay très sympa et une dimension stratégique d'une élégante simplicité.


En plus y a des figurines trop classes (même si elles sembleront sûrement un peu nazes aux fans de Warhammer 40,000).

08 septembre 2014

Soirée diapo (3) : les ruines


Après le Vésuve, la suite logique de la visite est d'aller voir la ville la plus célèbre de l'Antiquité : Pompéi (prononcer "pommpey" en italien). 
J'entends parler de ce bled depuis tout gosse, et je m'en étais fait une idée assez précise. Pour une raison qui m'échappe, j'étais convaincu que Pompéi était le Miramont-de-Guyenne du monde romain, une ville sans intérêt autre que de s'être fait défoncer par le volcan. Qu'est-ce que j'avais tort !


Pompéi, c'est gi-gan-tes-queu ! L'enceinte de la ville fait 3,2 km, et il est impossible de tout visiter en une journée. En fait, si le Vésuve n'avait pas eu sa quinte de toux en 79, la baie de Naples s'appellerait probablement la baie de Pompéi. 

Pompéi était une ville marchande, et débordait d'ailleurs de boutiques de toute sorte. Pour éviter que les barbares n'envahissent la cité, les Pompéiens avaient disposé à l'entrée de la ville des plots dont l'écartement ne laissait passer que les chars romains. Malin. 


Quand je vous dis que c'est grand ! Là, vous avez le forum, avec au loin le volcan qui signa la fin de la ville. Notez que la forme du Vésuve date de 79, avant il ressemblait à n'importe quelle montagne en cône, et personne dans le secteur n'imaginait qu'il s'agissait d'un volcan. On imagine difficlement l'ampleur du boum qui a fait sauter un sommet de montagne comme un bouchon de champagne !


D'après notre guide, ce plot serait en forme de bite. Bon. Ça vaut ce que ça vaut.


Visite immanquable, le lupanar (ou bordel, dans notre argot moderne). 
Pompéi était une cité riche qui accueillait moult populations bigarrées et souvent non latinistes (ce que les Romains appelaient des "barbares"). Pour bien faire comprendre au tenancier du lieu ce qu'ils voulaient, ils n'avaient qu'à indiquer du doigt son envie du moment, sobrement dessiné au-dessus des entrées des chambres.  


Notez que l'époque était bien moins prude que la nôtre, le sexe était vraisemblablement quelque chose d'assez casual. Le christianisme remit plus tard les pendules à l'heure, les points sur les i et les vis aux écrous en verrouillant tous ces vils débordements. 

Et dans un coin de la ville, on retrouve le cercle de pierre où eut lieu en 79 la tentative d'invocation de Tsathoggua, Celui qui Vient en Rampant de l'Abîme Sans Fond. Bien sûr, aucun lien avec l'éruption qui suivit immédiatement. Quel canaillou ce Pline !

05 septembre 2014

Soirée diapo (2) : le volcan


Surplombant la ville de Naples, imposant sa considérable masse rocheuse, impossible de le rater. Le destructeur de Pompéi, le dévoreur d'Herculanum, l'assassin de milliers de Romains qui n'en demandaient pas tant, le Plinicide...


Le Vésuve.


Eh bien le Vésuve, ça se mérite. Déjà en allant jusqu'à Pompéi, dans un train de banlieue qui n'est pas sans rappeler le RER B dans ses meilleurs moments, puis en repartant de Pompéi en prenant un bus qui n'est pas sans rappeler les véhicules cahotant à toute allure sur les pistes de la cordillère des Andes. Une fois passée cette épreuve du feu (debout, en essayant d'éviter le contact tant des autochtones velus que des touristes néerlandais en short), vous arrivez devant ces gros engins. Ce sont des minibus 4x4, et dans ces machins j'aime autant vous dire que vous allez vous asseoir, et attacher votre ceinture.
Désormais vous roulez sur le flanc du volcan, les chauffeurs sont en tenue militaire, en contact permanent les uns avec les autres (la piste est trop étroite, il faut bien déterminer où on va se croiser).


Finalement, aux trois quarts de la pente à peu près, on vous laisse marcher dans la cendre volcanique jusqu'au cône. 


J'ai vainement tenté de vous faire un montage pour que vous mesuriez l'immensité du truc. Je n'étais jamais monté sur un volcan, aussi n'avais-je jamais bien intégré cette réalité pourtant élémentaire : un volcan, c'est une montagne. Ça a la taille d'une montagne. C'est un gigantesque œuf à la coque dont on a cassé le sommet et vidé l'intérieur.
Certes, le Vésuve est moins impressionnant que ses voisins Vulcano ou l'Etna. Point de coulée de lave ou de projection dans le Vésuve. Le Vésuve est un volcan plinien, quand on voit la lave, c'est trop tard, c'est que le bazar vous a littéralement explosé sous les pattes et que vous êtes déjà morts.
Les Pompéiens qui étaient dehors quand la nuée ardente leur est tombée dessus ne sont pas morts dans d'atroces souffrances : ils ont été vaporisés comme une goutte d'eau tombant sur un barbecue. Herculanum a été rayée de la carte, mais Pompéi a eu la "chance" d'être ensevelie sous le matériel volcanique, ce qui a préservé la ville, comme on le verra plus tard.

Mais moi j'ai survécu, alors je suis content. Sur la droite, ce ne sont pas des fumerolles, c'est la magnifique vue sur Naples qu'on avait ce matin-là, ce qui explique pourquoi les photos se concentrent sur le volcan.

01 septembre 2014

Soirée diapo (1) : l'île

"Mais où étais-tu donc ?"
Eh bien en Italie, pour une semaine de visite/rando.
Ce qui nous a permis de découvrir notamment cette île immortalisée par le grand Hervé Vilard...

Capri.

Alors, si vous voulez faire de la rando à Capri, c'est tranquillou billou, vu que, déjà, l'île n'est pas très grande,
et ensuite tous les chemins sont pavés, même les plus petits.
En fait c'est Tibère, troisième empereur de Rome, qui a trouvé le coin joli, s'y est fait construire une demeure
et a lancé le hype du lieu. Effectivement, y a du bateau de plaisance.

C'est bô, hein ? Ça donne envie d'aller à la plage, hein ?

Eh ben non. Parce que les (enfin, la) plages de Capri, c'est pourri.
Mais vraiment !
L'unique plage fait 20 mètres de long, elle est surpeuplée et composé de foutus galets de 10 centimètres
qui vous défoncent les pieds si vous n'avez pas eu l'idée absurde de faire pousser une corne de hobbit.
Du coup on comprend beaucoup mieux la chanson : la plage de Capri, c'est fini !

Allez, petite anecdote culturelle : ceci est une caroube, fruit du caroubier.
Il s'agit d'une cosse contenant des petites graines.
Or, durant l'Antiquité, les anciens pensaient que toutes les graines de caroube
étaient absolument identiques, et donc pesaient le même poids.
D'où l'idée évidente d'en faire une unité de mesure de masse. On l'a même appelé à partir du nom du fruit :
la graine de caroube est devenu le "carat". Oui, oui, celui qui va par tranches de vingt-quatre pour les lingots d'or.