Ex nihilo Neil

12 septembre 2014

Soirée diapo (4) : la ville

Vous allez me dire : "Mais où logiez-vous bon sang ?"
Eh bien nous logions à Naples, ville célèbre pour ses voleurs à la tire, sa maffia omniprésente et sa crasse insolente. 

En tout cas, c'est ce qu'on m'avait toujours dit sur Naples. Mes principales références venaient du Corniaud (Gérard Oury, avec Bourvil et Louis de Funès, 1965), j'avais donc hâte de découvrir à quel point la cité avait pu évoluer en passant au XXIe siècle. 


Eh ben figurez-vous que pas du tout. Chaque cliché que l'on m'avait raconté s'est vérifié. 

Naples est une ville stupéfiante. Vous savez comme on dit souvent "terre de contrastes", pour vanter un lieu sans cohérence. Ben voilà : Naples, c'est une vraie ville de contrastes. La misère la plus sordide avoisine la beauté la plus gracieuse. La ville est sans cesse en mouvement, pleine de voitures qui font du tête à cul toute la sainte journée, ça grouille de partout...


Il y a du linge suspendu aux fenêtres, et c'est joli. Ou pas. Les rues sont étroites, encaissées, étouffantes.


Tenez, détail amusant : vous voyez cette arcade qui n'est bizarrement pas du tout dans le style de sa voisine de droite ? C'est tout simplement parce qu'elle faisait partie du cirque romain de Naples. Plutôt que de le démonter pour construire leurs bicoques avec les pierres, les Napolitains ont carrément absorbé le bâtiment dans leurs rues.


Oui, bon, ça m'a fait marrer.


Entre autres défauts communs avec les Provençaux, les Napolitains sont férus de santons. Apparemment toutes les célébrités ont leur statuette, et chaque événement est célébré le soir même par une petite sculpture référencée.


Ici, Luciano Pavarotti, la seule célébrité qu'on ait réussi à reconnaître.


Enfin... presque. Il paraît que ce santon a été confectionné pour la naissance de la petite engeance de Satan fille Sarkozy. Mais qu'attendre d'un peuple qui élit Berlusconi ?

Naples a été contrôlée par bien des peuples au cours de son histoire, notamment les Français et les Espagnols (qui, selon la célèbre tactique dite "de Léodagan", ont semé des fortins sur tous les rochers de la côte avoisinante). Ces derniers ont bâti tout un quartier afin de loger leurs soldats, et c'est pourquoi cette zone est appelée "quartier espagnol". Un coin très typique, apparemment. Dixit le guide : "Là-bas c'est joli, mais bon... c'est pas dangereux, hein, mais... avec vos têtes de touristes et vos sacs en bandoulière, on va pas trop y aller quand même."

Ça rassure. Heureusement on n'est resté que trois jours dans cette ville épuisante, avant de partir vers le vrai but de ce voyage...

2 commentaires:

Oud a dit…

Et vous avez rencontré des mafieux ?

Neil a dit…

Apparemment il y a un bon tiers de la population napolitaine qui a des liens plus ou moins lointains avec la Camorra, donc oui, on en a sûrement vus, mais bon, c'est pas marqué dessus non plus ^_^

Quoique... après réflexion, ils ont tous l'air de maffieux.