Ex nihilo Neil

15 septembre 2017

Ernesto fait l'Espagne


Ernesto est un vieux monsieur qui vit à Tours. A une époque, il est venu d'Espagne avec sa fille, qui lui a donné une petite-fille, qui lui a donné une arrière-petite-fille pleine de vie. 
Ernesto est fatigué. Ce vieux grincheux vient d'ailleurs de faire un malaise, et a eu comme une révélation : il aimerait revoir son pays d'origine. Avec son meilleur copain, ils s'embarquent donc dans un périlleux road trip, et finissent par rencontrer la communauté espagnole de Bordeaux...

Si je vous parle d'Ernesto, c'est bien sûr parce que Marion Duclos, c'est ma copine, on se connaît depuis un bail maintenant et je ne peux pas ne pas vous le signaler quand elle sort un album (j'avais parlé du précédent ici).
C'est aussi parce que Ernesto, ça fait dix ans que j'en entends parler, dix ans qu'à chaque discussion avec Marion, je ressens l'importance qu'elle accorde à ce projet, je constate à quel point cet album est important pour elle.

Et c'est enfin parce que le résultat est à la hauteur : Ernesto est une BD magnifique, dans la forme avec ses dessins tout en souplesse et ses couleurs toutes en douceur. Et dans le fond, avec ses petites histoires qui rejoignent la grande, et où l'auteure, sans misérabilisme, sans même de vrais flashbacks, nous raconte l'histoire des émigrés espagnols ayant fui le franquisme, à travers des témoignages édifiants et beaucoup, beaucoup de tendresse. 

Ernesto est actuellement un succès critique, n'hésitez pas à en faire un succès de librairie.

3 commentaires:

Vichenteku a dit…

A ce propos, c'est combien un succès librairie pour ta copine. Parce que je me doute qu'elle n'a pas "besoin" d'en vendre 1 million pour que son éditeur considère que c'est un succès. Après, je ne suis pas un fan du dessin de couverture. Est-ce qu'il est représentatif du reste de l'album?
Et je dois dire que je n'ai pas encore dépassé la consommation de masse pour ce média. Je prends du gros, du lourd, mais les petits auteurs comme ta copine, je ne les aide pas beaucoup par mes achats.

Dommage, pour moi, comme pour elle.

Neil a dit…

Oui, la couv est assez représentative du reste en termes de style. Après, si le graphisme ne te plaît pas, ça ne veut pas forcément dire que la BD elle-même n'est pas pour toi... Il en faut pour tout le monde.


Pour les ventes, je ne saurais pas donner de chiffre de rentabilité, mais je ne conseille pas particulièrement cette BD pour que son auteure devienne riche et m'offre des mojitos à mon prochain passage à Bordeaux (ne rêvons pas), c'est surtout parce que c'est à mon avis une bonne BD ^_^

Vichenteku a dit…

J'avais bien compris que l'intérêt n'était pas dans l'enrichissement personnel de l'auteure, même si, je me dois de lui souhaiter toute la réussite qu'elle mérite. En fait, la question était générale. Parce qu'à douze euros cinquante (voir moins) la bd, il ne doit pas rester grand chose pour l'auteure.

Enfin, si c'est vraiment ton amie, bah, si mojito tu veux, mojito tu auras. ;)