Ex nihilo Neil

31 janvier 2018

Choses étranges (attention, ça spoile)

On a fini de (re)voir les deux saisons de Stranger Things, et j'avais oublié à quel point j'aime cette série... Je ne dirai pas que c'est la meilleure série de ces dernières années, parce que ça n'a aucun sens : comment comparer Stranger Things, Westworld, True Detective ou Black Mirror ? Ce sont des œuvres qui n'ont rien à voir entre elles.

Mais Stranger Things évoque quelque chose qui, forcément, touche l'ancien gamin des années 1980 devenu cinéphile que je suis. Avec ses hommages permanents au cinéma de cette époque (Spielberg, Carpenter, toutes les adaptations de Stephen King, pour ne citer que les plus évidents), sa finesse dans la définition des personnages, son jeu sur les clichés (qui sont souvent pris à rebours de manière très subtile) et ses acteurs hallucinants... 

J'ajoute qu'on a vu la saison 1 en français, pour diverses raisons, et j'ai été estomaqué par la qualité du doublage. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu de VF, chapeau bas à l'équipe, c'est digne de la grande époque.


29 janvier 2018

Angoulême, donc

Donc au final je n'ai pas pu aller au Festival international de la bande dessinée, c'est bien dommage mais que voulez-vous... J'ai rapidement regardé le palmarès, Naoki Urasawa est prix d'Honneur, ce qui me semble la moindre des choses pour un talent pareil, et Marion Montaigne a le prix du Public Cultura, youpi. Pour Richard Corben Grand prix et futur président du festival... ma foi ça mérite d'ouvrir la discussion sur l'œuvre du bonhomme, très viriliste, mais je vais pas faire ça aujourd'hui, j'ai un peu la flemme.

Urasawa... en plus il a l'air jeune, ce salopard !
 

Du coup, avec le remboursement (partiel) de mon billet de train, je me suis offert quelques BD en occase, et c'était bien chouette. J'en profite d'ailleurs pour vous conseiller cette excellente série de Lupano et Cauuet, Les Vieux Fourneaux.



C'est l'histoire d'une jeune femme et de trois vieux casse-c... activistes, un syndicaliste, un anarchiste et un aventurier. C'est rafraîchissant, c'est intelligent et c'est magnifiquement dessiné (j'adore le trait de Paul Cauuet, à la fois classique et moderne, très agréable et très lumineux).

26 janvier 2018

Ah ben non


Suite à plusieurs problèmes consécutifs (notamment une intervention inattendue d'un virus grippal assez costaud), notre venue au festival d'Angoulême a été annulée. Mais j'ai pas eu le temps de faire un post pour autant, alors voilà...
C'est le premier festival que je rate depuis... quinze ans je crois. Ça fait bizarre.

24 janvier 2018

Pas de 24h cette année

Cette année, le Festival d'Angoulême a décidé d'annuler les 24h de la BD. J'en suis navré, ceci dit il se trouve qu'un problème familial m'aurait de toute façon empêché d'y participer, donc n'ayez pas de regrets pour ce qui concerne ma participation.

Je serai sur Angoulême de vendredi à dimanche, surtout pour visiter les expos et la Charente alentours avec mes amis. Et je ne garantis pas de post la semaine suivante. Désolé.

22 janvier 2018

Pandemic ftaghn


Pour mon Noël, j'ai eu droit à une boîte de jeu particulièrement réjouissante : Pandemic - Le Règne de Cthulhu. Ou l'adaptation du classique Pandemic avec des shoggoths et des grands anciens à la place des maladies...

Le jeu possède tout de même suffisamment de différences avec l'original (que j'espère vous connaissez, sinon comblez rapidement cette lacune : Pandemic est un jeu coopératif assez génial) pour justifier son existence. Vous essayez de limiter le nombre de cultistes dans les quatre villes principales du lore lovecraftien (Innsmouth, Dunwich, Kingsport et Arkham), et chaque shoggoth qui parvient à atteindre un portail invoque un grand ancien dont le pouvoir va vous handicaper un peu plus pour la suite.

C'est très bien fichu, quoiqu'un peu facile (en tout cas on n'a jamais perdu une partie pour l'instant, mais peut-être qu'on a mal compris les règles...), et visuellement c'est très réussi malgré les designs très peu académiques de certains grands anciens.


19 janvier 2018

Non, c'est pas sur Arrakis !

Nous avons également eu l'opportunité de jouer à Century – la route des épices, un jeu de gestion abordable et fort sympathique, malgré l'absence de ver des sables géant. Il rappelle paraît-il le classique Splendor (mais comme je n'y ai jamais touché, c'est difficile à dire pour moi).

Chaque joueur est à la tête d'une caravane et va acheter des épices (quatre sortes : curcuma, safran, cardamome et cannelle, ou jaune, rouge, vert et noir si vous êtes fainéants pragmatiques) permettant de répondre à des commandes. Le système inclut du deck-building, mais c'est du deck-building à la cool, facile à prendre en main (personnellement je ne suis d'ordinaire pas fan de ce type de gameplay, mais là ça passait tout seul). Détail intéressant : chaque joueur n'a droit qu'à une action par tour, ce qui donne un rôle très important à la planification.

En plus c'est très joli. Si vous avez l'occasion, jetez-y donc un coup d'œil.

Autre point non négligeable : le jeu n'est pas du tout daltonien-friendly.
Un de nos partenaires de jeu qui identifiait mal les couleurs a eu un peu de mal
(bon, il a fini deuxième, mais quand même) !

17 janvier 2018

Stranger games

Je jure que j'avais l'impression de jouer avec trois des gamins de Stranger Things (d'autant qu'on se refait la série en ce moment, mention spéciale à sa VF d'ailleurs, excellent doublage !). Une expérience étonnante.

Bon, plus sérieusement, ce week-end on participait à une réunion d'une association de jeux clichoise (de Clichy-sous-Bois !), durant laquelle on a pu essayer deux-trois trucs cool. 
Concernant Mysterium, le jeu est assez connu aujourd'hui, et on peut le résumer comme un mélange entre Cluedo et Dixit. Ça semble un peu bizarre comme ça, mais ça fonctionne très bien, c'est même familial et abordable, et l'aspect coopératif génère une ambiance plutôt chaleureuse.
En revanche l'extension n'apporte absolument rien, en dehors de nouvelles cartes. 



15 janvier 2018

Pointer, cliquer, recommencer

Les dernières vacances (Noël, le Premier de l'an, vous vous souvenez ? Ça semble si loin...) furent l'occasion de buller au coin du feu, ambiance rêvée pour se remettre à un type de jeu bien précis, qui fonctionne relativement bien à deux : le point & click. Nous avons donc rattrapé un peu de retard sur des jeux de ce type qui traînaient dans nos ludothèques Steam.



Day of the Tentacle : le jour du tentacle !
Je n'avais jamais joué à DotT, le grand, le gigantesque classique de Lucasart, considéré comme un apogée du genre. Nous avons donc lancé la version Remastered, avec des jolis graphismes cartoon, et on a vite vu qui c'était le papa !

DotT est au point & click ce que Bugs Bunny est à l'animation : pas le meilleur, mais un truc à part, absolu, parfait dans un genre qu'il incarne à lui seul. C'est aussi un jeu difficile, au sens où il faut se mettre dans l'état d'esprit des développeurs déments qui l'ont conçu pour réussir à en venir à bout. 

Vous dirigez trois personnages perdus à trois époques différentes, et il vous faudra jongler entre les trois pour résoudre des énigmes d'une absurdité totale : repeindre les fruits d'un arbre à kumquats en rouge pour forcer George Washington à le couper, afin de libérer votre amie coincée sur ledit arbre quatre cents ans plus tard constituant une énigme « de base ».
Un chef-d'œuvre du genre, indiscutablement.



A Golden Wake : promoteur immobilier simulator
Un point & click récent et prometteur, dans la lignée des jeux de Wadjet Eye, qui en plus se targue d'authenticité historique puisqu'il se déroule dans la Floride des années 1920, en plein boom immobilier, avec de véritables personnages de l'époque... ça vendait du rêve. 

Malheureusement A Golden Wake a plusieurs gros défauts : déjà une esthétique très limite, carrément moche par moment, très éloignée de l'élégant pixel art auquel nous a habitués le studio. Et surtout un personnage principal franchement antipathique, qui prend systématiquement les mauvaises décisions sans qu'on puisse les influencer, un comble dans ce type de jeu (à moins qu'on ait très mal joué et qu'on soit passés à côté des subtilités, mais quelque part j'en doute). Une déception, donc, à éviter, sauf si vous avez déjà essoré le genre.



Indiana Jones and the Fate of Atlantis : le 4, le seul, le vrai !
En 1992 sortait le seul et unique quatrième épisode des aventures d'Indiana Jones, qui mettait l'aventurier archéologue et sa copine médium Sophia Hapgood sur la piste de l'Atlantide, dans une course-poursuite avec les nazis. 
Un jeu culte pour de multiples raisons, mais surtout parce qu'il s'agit d'un authentique chef-d'œuvre du point & click, bourré d'idées (au gameplay parfois un peu ardu, comme ce fichu passage en sous-marin impossible à manier) et franchement dépaysant ! On l'a acheté sur Steam et il tourne parfaitement sur un PC moderne, donc n'hésitez pas un instant, même si l'interface SCUMM a un peu vieilli, ça reste tout à fait jouable.

12 janvier 2018

Escape Week : escape games sur Paris

Last but not least, un petit résumé des derniers escape games que j'ai pu tester sur Paris ces derniers mois. Les trois étaient très bons, et du moment que vous y allez avec un groupe dans de bonnes dispositions, vous passerez forcément un bon moment.

Kairos Escape (Paris 11) avec La Station spatiale Athena


Une mission vraiment cool, pleine de bonnes idées et de bons moments, et un mise en scène qui fait toute la différence : vous partez sur une station spatiale récupérer un artefact. Et qui dit station spatiale dit moult rebondissements potentiels fort sympathiques, avec plusieurs salles qui s'enchaînent habilement. 

The Game (Paris 5) avec Le Trésor des Templiers


Cet escape game a une principale originalité : elle se situe dans l'univers des jeux Assassin's Creed d'Ubisoft. Je ne suis pas un fan de la licence (au sens où je la connais mal), mais l'escape est vraiment très bien fichue, respectant l'esprit « voyage dans le temps » et présentant des décors assez impressionnant.

HintHunt (Paris 3) avec Le Sous-Marin


Parmi tous les endroits où on n'a pas envie de se retrouver enfermés, les sous-marins occupent une place à part, mais cette aventure possède une ambiance bien particulière puisqu'elle vise à vous faire découvrir qui a attaqué le navire sur lequel vous venez de débarquer... avant qu'il ne recommence !

10 janvier 2018

Escape Week : Exit

On voit des comparatifs entre les deux un peu partout, pas de raisons que j'y échappe, après Unlock!, parlons donc d'Exit.


En fait, Exit n'est pas tant une adaptation du concept d'escape game que de celui de « livre d'énigmes » à résoudre. Tout repose également sur des cartes, mais pas seulement : vous avez un « carnet de bord » qui recense plusieurs énigmes à résoudre (une dizaine), et un disque décodeur qui permet de tester ses hypothèse de codes. C'est un peu moins immédiat qu'Unlock!, mais ça se comprend quand même très bien et très vite.
Chaque boîte ne contient qu'une histoire, et n'est pas réutilisable ensuite (contrairement à Unlock!, que vous pouvez toujours revendre offrir prêter à vos potes après y avoir joué) : vous allez plier des éléments, découper des cartes, etc.  

Nous n'avons testé que Le Tombeau du pharaon, réputé la boîte la plus difficile, et nous l'avons fini en 65 minutes en n'utilisant qu'une seule carte aide (ces cartes, permettant de vous débloquer en cas de gros souci, constituent quasiment la moitié du paquet !). Ce qui nous fait un score de 7 étoiles, c'est pas mal. Surtout à deux.

Oui, un point important : autant Unlock! nécessite un groupe bien construit (4-5 personnes), autant Exit me semble un jeu parfaitement conçu pour deux, voire trois joueurs. De quoi se faire une bonne petite soirée en couple quand on est férus d'énigmes bien ficelées.

08 janvier 2018

Escape Week : Unlock!

Cette semaine, je vous propose une série de posts particuliers.
Comme vous le savez peut-être, je suis un grand fan de point & click et d'escape games, et j'ai eu récemment l'occasion de tester plusieurs concepts brodant sur le thème. Cette semaine, nous allons donc faire un petit tour dans le monde merveilleux des cadenas, des codes et des énigmes. En commençant par le représentant le plus connu : Unlock!


Unlock! est techniquement un jeu de cartes dans lequel vous allez vivre une aventure coopérative, en petit groupe (on conseille 4 à 5 personnes, en-dessous c'est un peu chaud, au-dessus on se marche sur les pieds). Une appli installée sur un téléphone est nécessaire pour entrer les codes et compter les points. Chaque scénario ne peut être joué qu'une fois et dure une heure (moins si vous êtes bons), chaque boîte contient trois scénarios et il existe à l'heure actuelle trois boîtes. Ajoutons qu'il existe des petites démos à télécharger et imprimer pour vous faire une idée.
C'est excellent ! Mais vraiment.

Le système est simple à comprendre mais les solutions peuvent être très compliquées (ça combine logique, observation, réflexion...), les thèmes sont variés et la difficulté dépend vraiment de l'aventure choisie. 
Ainsi, dans cette boîte de base, vous avez aussi bien de l'espionnage que du cartoon simili-point & click à la Day of the Tentacle, qu'une aventure très scénarisée sur une île déserte (la seule que nous n'avons pas réussi à finir dans les temps, de peu toutefois). 
Les trois étaient très, très sympas (peut-être un petit bémol sur Squeek & Sausage, l'aventure typée cartoon, qui nécessite un état d'esprit particulier et assez différent des deux autres).
Comme pour les escape games, je conseille de créer des groupes sympas et bienveillants, en évitant les compétiteurs acharnés qui peuvent vite ruiner une partie. Dans un bon esprit, c'est que du bonheur.

05 janvier 2018

Les derniers jedi jusqu'aux prochains



Le moins qu'on puisse dire, c'est que le dernier Star Wars divise : il y a ceux qui détestent, purement et simplement, et ceux qui trouvent que c'est très correct malgré quelques défauts.
Je dois dire que j'ai du mal à comprendre comment on peut encore trouver des réserves de haine envers Star Wars après les épisodes I et II (je reste charitable envers le III, qui est au moins rigolo avec son empereur troll et son « Noooooo ! » légendaire tant il est ringard).

Mais bon, je comprends qu'on puisse ne pas aimer cet épisode VIII, ça dépend beaucoup de l'état d'esprit dans lequel on le voit. Personnellement, j'ai trouvé qu'il était truffé de bonnes, voire très, très bonnes idées, mais aussi de moments assez faibles, voire faciles. Pas de quoi fouetter un chat, globalement j'en suis sorti ravi. Bien sûr ça ne remplacera jamais la trilogie originale, parce qu'on l'a vue quand on était jeunes et qu'elle est magnifiée par la nostalgie. Mais ça fait le taf, et même un peu plus que ça à mon avis, ça se permet de vraies fulgurances intelligentes. Je ne spoilerai pas plus avant, je sais qu'il y a des lecteurs du blog qui ne l'ont pas encore vu. 

Bref, si vous devez aller au cinéma en ce moment, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Allez voir Coco.

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Une belle brochette de suspects. Qui est coupable ?
Vous avez quand même de bonnes chances de déjà le savoir, c'est l'un des twists les plus
connus de l'histoire du polar !

Ah, au passage, j'ai été voir Murder on the Orient Express, de et avec Kenneth Branagh, et j'ai été agréablement surpris. 
Pas que ce moustache soit génial, hein, la mise en scène en fait un peu moustache beaucoup, l'image est trop travaillée, trop propre, et le jeu de Branagh, qui a choisi moustache de tout interpréter avec ce qu'il estime être un accent belge, peut vite moustache agacer (par moment c'est très réussi, par moustache d'autres c'est horrible, notamment moustache sa façon de dire « mon ami »)... mais il y a une ambiance qui fonctionne si on accepte de moustache s'y installer, le personnage de moustache Poirot est développé de manière moustache originale et PUTAIN C'EST QUOI CETTE MOUSTACHE ? Non mais sérieux ! Est-ce qu'on peut voir autre chose que cette PUTAIN DE MOUSTACHE ??? 


Cette histoire se passe sur un train, lorsque la mousse tache !