Ex nihilo Neil

30 avril 2018

Joyeux muguet


En bon gauchiste, je suis allé fêter le 1er mai dans un pays réputé pour sa politique cryptocommuniste : la Suisse. Je reviens mercredi, d'ici-là profitez bien du beau temps.

27 avril 2018

Avengers : ultimate crossover

En ce moment c'est dur de dessiner, mais bon on va pas se laisser aller, parlons un peu cinéma.



J'ai donc été voir Avengers Infinity War, nouvel épisode phare de l'univers cinématique Marvel. Alors est-il digne des précédents opus ? Thanos est-il un bon méchant ou un mauvais vilain ? 
Sans en dire plus je dirais que oui, le film fait très bien le taf et même un peu plus. 

Il faut comprendre que ce film est ambitieux. Très ambitieux. Il entend utiliser la quasi-totalité de l'univers développé jusque-là, c'est-à-dire une énorme quantité de personnages qu'il va falloir mettre en scène, à qui il faut donner des enjeux, des motivations cohérentes avec leur personnalité et avec l'intrigue, ajouter en prime un méchant qu'il faut nécessairement charismatique et sortant un peu des clichés habituels... 

Eh bien le film tient le coup et réussit à se montrer digne de ces ambitions titanesques (pun intended) !Mais pour plus de détails je dois spoiler, donc je vous préviens, attention, je spoile comme un cochon dès à présent !




Pour commencer, il y a des trucs que j'ai trouvés un peu faibles :
L'arc de Thor, déjà, qui commence le film en annulant complètement l'intérêt de Thor Ragnarok : tous les rescapés d'Asgard qu'on a passé un film entier à sauver ? Génocidés en guise de prégénérique. C'est un peu frustrant.
L'emploi de Peter Dinklage en nain géant était malin mais un peu raté : le pauvre a l'air tout mal à l'aise, et la déformation de sa voix casse tout le charisme de l'acteur.

La gestion des personnages féminins, comme d'habitude, est aux fraises (les filles n'affrontent que des filles parce que sinon, elles ont aucune chance, les pauvrettes... et évidemment Scarlet Witch n'est qu'un intérêt amoureux, et Black Widow ne sert décidément à rien – et elle est blonde maintenant, parce qu'on peut pas avoir deux rousses dans le même film, les gens comprendraient pas).

Par ailleurs je n'aime pas trop la performance de Mark Ruffalo dans ce film, je trouve son Bruce Banner bien en-deçà de ce qu'il était jusque-là, dommage. 


Thanos, un bon méchant. Qui l'eût cru ?

Mais il y a aussi des fulgurances. 
Déjà, dans un film où on trouve Robert Downey Jr. et Benedict Cumberbatch, je ne m'attendais vraiment pas à ce que les meilleurs échanges de dialogue reviennent à Chris Pratt et Chris Hemsworth ! 

Les relations entre personnages sont bien définies et bien campées.

Thanos est... excellent. Josh Brolin est fabuleux, le personnage arrive à être fin et nuancé tout en étant monstrueux. On arrive à comprendre son fanatisme, même si deux secondes de réflexion permettent de saisir qu'il est absurde : l'idée de Thanos, c'est de supprimer la moitié de la population de l'univers, parce que celui-ci est surpeuplé, afin d'éviter la décadence, les famines, tout ça... Mais d'où l'univers est-il surpeuplé ? L'univers est immense, c'est même sa principale caractéristique. J'ai beaucoup de peine à croire qu'il est en train de se faire surexploiter (d'ailleurs aucun univers de space opera n'a osé un concept aussi aberrant)...

Et puis il y a la fin du film. Je n'ai jamais vu ça. Je n'ai jamais vu une salle de cinéma réagir comme ça. 

D'habitude, quand je vais voir un film Marvel, la moitié de la salle au moins se casse pendant le générique, sans marquer le moindre intérêt pour la fameuse petite séquence censée annoncer le prochain épisode. Mais là, tout le monde est resté. Tout le monde guettait une lueur d'espoir.

Parce que la fin de ce film est sombre. Très sombre. Limite dépressive. Plein de spectateurs n'y croyaient pas, et les discussions à voix basse allaient bon train pendant tout le générique.
Alors je ne m'inquiète pas, hein, tout va s'arranger dans Infinity War ép. 2, comme dans tout bon crossover Marvel. Mais la vache, le film est allé au bout de son idée, cette fin est radicale et je vous gage qu'elle va rester dans les mémoires longtemps !


Qui c'est qu'on appelle ?

23 avril 2018

Sous l'océan...


Samedi, il a fait extrêmement beau, j'ai donc été pique-niquer le midi, puis ai pris soin de ma peau meurtrie le reste du week-end. L'occasion de tester un petit jeu qui me faisait de l'œil depuis un moment : Subnautica.

Vous faites tranquillement votre vie sur un immense cargo spatial, quand soudain les alarmes résonnent, votre vaisseau se crashe sur une planète inconnue et vous vous retrouvez dans votre capsule de survie, au milieu de ce qui semble être un vaste océan. Voilà, démerden-Sie sich!

Subnautica est un jeu de survie « à la cool », si vous êtes des furieux de Don't Starve (comme je ne suis pas, mais quand même, je connais deux-trois ficelles), vous n'aurez pas de difficulté à vous en sortir. Les mécaniques de faim et de soif ne sont pas très contraignantes, et la mort n'est pas très punitive.

Subnautica est, surtout, un jeu d'exploration : petit à petit, de découvertes fortuites en captations radio, vous allez comprendre ce qui se passe sur cette planète, améliorer vos conditions de vie en même temps que votre base, et vous balader de plus en plus loin, de plus en plus profond. Subnautica c'est, aussi, comme Don't Starve, un redoutable aspirateur à temps libre qui vous fera dire plus souvent que vous ne vous y attendez « tiens, déjà 8h du mat' ? ah mais c'est lundi en fait... »

En outre, c'est très beau. Attention toutefois, c'est à la première personne,
y a des gens qui n'aiment pas...

20 avril 2018

Fatigué

En ce moment, entre le boulot (assez intense) et les allergies printanières, je suis un peu crevé, du coup j'ai du mal à générer des posts à la chaîne. Désolé. 

J'espère vous proposer quelque chose lundi. D'ici-là, n'hésitez pas à sortir pique-niquer le jour et aller au cinéma la nuit (Ready Player One ou L'Île aux chiens, y en a pour tous les goûts).
Bon week-end

18 avril 2018

L'héritage de la pandémie (??)

On ne le dit pas assez : Pandemic, c'est beaucoup de planification.
Pandemic Legacy, c'est beaucoup, beaucoup plus de planification !



Cette année, nous nous sommes lancés avec deux amis dans la grande aventure de Pandemic Legacy.

Si vous ne connaissez pas Pandemic, euh... déjà ce post risque de peu vous intéresser. Mais sachez tout de même qu'il s'agit d'un excellent jeu de plateau coopératif où l'objectif est de travailler ensemble pour gérer et, à terme, guérir quatre maladies qui dévastent le monde. C'est un jeu assez connu (il a déjà dix ans) et très populaire chez les amateurs de ce type de divertissement. Je pense que beaucoup d'entre vous en ont au moins déjà entendu parler (ne serait-ce que sur ce blog, puisque j'évoquai ici la version Cthulhu).

En revanche, vous êtes sans doute moins nombreux à connaître le système Legacy. Cette idée de Rob Daviau consiste à créer une histoire suivie entre les différentes parties (ce qu'on appelle, dans le milieu du jeu, une « campagne »). Vous commencez avec une partie relativement classique, mais un événement va modifier les règles, et la partie suivante sera influencée, et ainsi de suite, ajoutant des éléments, des subtilités, bloquant certaines possibilités pour en ouvrir d'autres, etc.

Dans les faits, ça se concrétise par des boîtes à n'ouvrir que dans certaines circonstances, contenant de nouveaux jetons, cartes, pions, et des dizaines d'autocollants à ajouter sur les règles de base, sur le plateau de jeu, sur les cartes... oui, dans les versions Legacy, vous allez découper votre matériel, le plier, jeter des cartes, en customiser d'autres...

Je ne vous spoile pas l'histoire, évidemment.
Mais bon, ça parle de pandémie mondiale, avec des infectés... vous voyez où je veux en venir ?
Sachez d'ailleurs qu'une saison 2 est sortie.


Alors certes, on ne peut jouer qu'un nombre fini de parties. Dans le cas de Pandemic Legacy, par exemple, l'aventure se déroule sur douze « mois » qui sont autant de parties (en vrai, vous pouvez recommencer une fois un mois si vous avez perdu, et vous allez en perdre, parce que c'est chaud sa mère !). Ça peut sembler un peu limitant.

Mais d'une part, ça ajoute un côté très excitant aux parties : on a envie de voir ce qui va nous tomber dessus dans la suite...
Et d'autre part... ben l'interview de Daviau dans Canard PC hors-série spécial jeux de plateau résume très bien l'affaire : 
« Mais avec votre système, on ne peut faire que douze parties !
- Oui, mais je vous donne une bonne raison de sortir votre jeu douze fois ! »
Et je ne suis pas sûr de posséder beaucoup de jeux de plateau auxquels j'ai joué autant.

11 avril 2018

Plage de graviers



Comme vous l'avez peut-être remarqué, en ce moment, c'est la grève de la SNCF.
A une époque, il n'y a pas si longtemps, je considérais les grèves comme des phénomènes météorologiques récurrents : ça revient tous les ans, c'est un peu chiant mais bon, c'est comme ça, c'est la nature. Et comme j'avais la chance d'être un lève-tôt sans grosses contraintes horaires, je n'ai jamais eu de gros problèmes pour arriver à l'heure.

Aujourd'hui que je suis un peu plus la vie politique de mon pays, je me sens beaucoup plus solidaire. Bon, ok, ça me complique un peu mon week-end : là, par exemple, je devais partir vendredi dans le Sud-Ouest, finalement ce sera jeudi. Eh oui, aujourd'hui encore j'ai la « chance » d'être auto-entrepreneur, et donc je suis relativement libre de sacrifier un jour pour convenances personnelles, sans aucune indemnité bien entendu. 

Il semble toutefois que pas mal de gens considèrent la SNCF comme une horde d'improductifs qui passent leur temps les doigts de pied en éventail (et pas seulement en période de grève), à qui la privatisation de cette monstruosité préhistorique mettra un bon coup de pied au cul. Qu'importe si l'expérience, tentée à l'étranger, a abouti à des catastrophes de grande ampleur, tant économiques qu'humaines.

Mais ces derniers temps, une alternative que je ne connaissais pas est apparue par ci par là : des citoyens qui reprochent aux cheminots de « prendre les usagers en otage » (expression bien connue des éditocrates un peu réacs) alors qu'ils pourraient faire « la grève de la gratuité », c'est-à-dire continuer le service, mais sans faire payer les voyageurs. 

Idée intéressante me direz-vous : en effet, dans cette logique, seuls les patrons, les responsables, souffriraient vraiment de la grève, elle serait donc bien plus efficace. En outre elle provoquerait une adhésion immédiate des masses, qui ne pensent qu'à l'argent et seraient donc ravies de voyager gratis. Une solution parfaite, impeccable, c'est beau comme une pièce de puzzle qui s'assemble bien.

Notez que je n'ai rien contre l'idée de transports gratuits, hein, je pense même que
c'est ce vers quoi devrait tendre une société bien élevée.

Sauf que c'est interdit. Oui, les syndicats du rail ont déjà essayé de faire passer cette « grève de la pince » (du nom de la poinçonneuse des contrôleurs), mais figurez-vous que c'est complètement illégal, et que les cheminots qui s'y essaieraient s'exposeraient à de lourdes sanctions. Alors que la grève normale, elle, même si ça épate encore pas mal de monde, figurez-vous que c'est un droit (même qu'il y a des gens qui sont morts pour). Et que les cheminots, ces salauds fainéants et veules, n'en sont pas moins respectueux du droit (sans quoi ils auraient tout simplement été montrer à Macron comment on fixe les rails sur les traverses, avec ses doigts en guise de boulons). 

Par ailleurs (et là j'entre dans mes conjectures personnelles), en imaginant qu'une telle démarche soit mise en œuvre, il est en effet possible qu'elle fasse chier quelques comptables dans les bureaux de la SNCF. Mais en définitive, à partir du moment où les trains roulent, que les cheminots portent un brassard et distribuent des tracts ou pas, tout le monde s'en fout qu'ils fassent grève. 
La SNCF, c'est d'abord un service public, son but n'est pas de générer des recettes mirobolantes pour plaire aux actionnaires. Et de fait, ce qui ennuie le plus les élites en cas de grève, c'est que ça gêne les affaires ! 
M. De Mesmaeker* (nom pris au hasard) ne peut plus venir de Bruxelles pour signer les juteux contrats avec MM. Ducran et Lapoigne, installés au Havre. Le convoi de joints d'étanchéité pour conduits d'évacuation de ventilateur de morgue Alphonse Robichut ne pourra pas être livré à temps pour le Salon des pompes funèbres de Montceau-les-Mines. Et ça, ça fait perdre de l'argent au capital.



* Savez-vous que ça se prononce « deumessmékèr » ? Et que le nom a été choisi précisément parce qu'il était impossible à prononcer correctement du premier coup par un Français ? Ben vous aurez appris un truc.

09 avril 2018

Switch... à Saint-Tropez


Depuis la Wii, les consoles Nintendo ont plus ou moins la réputation de machines pour casu, au mieux "familiales", au pire "pur lé ceu ki sav pa joué au JV!! lol!"
Une réputation que n'a pas arrangée le dernier Super Mario sorti sur Switch, Odissey, avec ses kilotonnes de lunes aussi faciles à attraper qu'un éléphant dans un bocal. 

Ceci dit, la Switch est également la console qui a su s'ouvrir au marché du jeu indépendant. Je suis donc curieux de voir ce que trouveront à dire ces rageux anti-Nintendo primaires maintenant que des jeux aussi fastoches que Super Meat Boy, Don't Starve et Dark Souls vont être jouables sur le support.

Et, par ailleurs... oui, Dark Souls va sortir sur une console Nintendo ! La vache, j'aurai tout vu !

06 avril 2018

Il était en Westphalie (2)...

L'étape suivante, c'était bien sûr Cologne
Cologne l'Orgueilleuse, la perle de la Rhénanie du Nord, Cologne la ville lumière, Köln, comme l'appellent les locaux...



Cologne et ses quatre-vingt-dix mille églises !



Des églises pour tous les goûts.



Des églises dans tous les sens.



Des églises de tous les styles, de tous les genres, des églises romanes, gothiques, modernes, byzantines, des églises à droite, des églises à gauche...



Des églises tout le tour du ventre, de partout, des églises que vous pouvez pas faire trois pas sans trébucher dessus.
Et puis, bien sûr, le boss final, la reine Alien, le vaisseau-mère :



LA PUTAIN...


... DE CATHÉDRALE...



... DE COLOGNE !!!

157 mètres de haut, 533 marches, deuxième plus grande église du monde, troisième plus vaste cathédrale gothique, une façade de 7 100 m²...
Même les reliques sont badass : on avait Charlemagne dans la chapellounette d'Aix-la-Chapelle ? Là, on a carrément les restes des fucking Rois Mages !!!




Je vous rappelle par ailleurs qu'on s'est pointés là le week-end de Pâques ! On a dû s'y reprendre à trois fois pour la visiter sans déranger une messe. L'intérieur est hallucinant*. C'est gigantesque, y a même moyen de se perdre dans la brume d'encens.
 

* Si vous avez joué à Dark Souls 3, je pense que le terme « Cathédrale des profondeurs » sera assez évocateur.

04 avril 2018

Il était en Westphalie...

Pendant ce week-end pascal, nous avons vaillamment franchi le Rhin, pour le refranchir rapidement afin d'atteindre la glorieuse cité d'Aix-la-Chapelle, Aachen dans la glorieuse langue teutonne, ancienne capitale du glorieux royaume de Charlemagne. 



Ici, la « chapelle palatine » de Charlemagne. Globalement, Aix-la-Chapelle n'est pas une grande ville, et la présence de ce gros bâtiment en plein milieu peut surprendre quand on ne connaît pas l'histoire locale.

Notez qu'il s'agit en fait de plusieurs constructions ajoutées à la chapelle. Si l'extérieur est joli quoiqu'un peu mastoc, l'intérieur est époustouflant de mosaïques et de vitraux ! La structure est très étonnante, rappelant plus un temple romain qu'une chapelle chrétienne, avec une structure octogonale et des colonnes (pour situer, on dirait un peu un septuaire dans Game of Thrones), et la déco est hallucinante !






Notez également, car ce n'est pas rien, qu'elle contient rien moins que les restes de l'Empereur à la Barbe Fleurie. Ouaip. Carrément !



Détail amusant, les Allemands sont convaincus que Charlemagne était un roi à eux, alors que nous savons bien que c'était un monarque français ! Ah la la, qu'ils sont bêtes ces Allemands !



Monument essentiel de toute ville allemande digne de ce nom : la Rathaus, qui ne signifie pas du tout « maison des rats » mais bien « maison du conseil ». Oui, c'est l'hôtel de ville, en gros. 

Toutefois, Aix n'était qu'une étape sur notre chemin vers notre véritable destination... que nous verrons vendredi.

02 avril 2018

Pas poisson d'avril


Si vous suivez mon blog depuis longtemps, vous aurez compris que je ne suis pas très doué pour les poissons d'avril, donc désolé. D'autant qu'aujourd'hui c'est lundi de Pâques, du coup j'en ai profité pour partir en virée dans une ville paraît-il très jolie, dans le pays d'à-côté. Où je suis, théoriquement, au moment où vous lisez ces lignes.
Bref, à mercredi, joyeux poissons d'ici-là.